Oui, nous, les filles(Caro, Cécile et moi ), on l'a aussi vécue la course! mais de l'extérieur, et c'est aussi un challenge...
12h00 : le départ.
La tension est palpable dans la voiture qui nous mène au point de départ. Arrivés à St Quentin, le RDV de départ, une chose bizarre se passe: des tas de bonhommes alignés en train de faire "le pipi de la peur", ils appellent ça. On fait des photos, les visages sont tendus; nos quatre garçons tentent d'esquisser des sourires, mais la concentration est bien là. Ils font alors beaucoup moins les malins que la veille où ils faisaient leurs costauds à boire du bon vin, faire des mêlées et des blagues aux copains...digne d'une ambiance de colo...
Ca y est, ils sont partis. Grosses bises à Mael, Anne-Gaelle et filleule Anouk qui sont venus encourager les gars.
Pour nous les filles, le défi commence : ne pas se perdre entre les ravitos et dans Paris...
Direction 1er ravito ( 20kms ): BUC. On monte dans la voiture et là un petit bip résonne, puis un gros bip, on s'arrête: Je ne peux pas fermer ma ceinture de sécurité, pour la simple raison que le coffre est mal fermé car coincé par une lanière de sac à main. Résultat, on vide le coffre par l'intérieur de la voiture, on tire à 3 sur la lanière du sac et ouf c'est bon, on peut y aller. La pression est déjà à son comble, on transpire, trop peur de rater les gars au 1er ravitos, ça ferait moche...
Sans problème (ou presque), on arrive à Buc, il est 13h30, on a faim. On cherche une boulange histoire d'acheter un sandwish. Mais y'a un truc qui faut savoir : à Buc la boulangerie ferme à midi, et la pizzéria est fermée ...le samedi eh oui.
Tanpis, on oublie notre faim et on part attendre les gars.
Arnaud arrive. grand sourire : on a l'impression qu'il vient de courir 200m environ. 7mn après, c'est le tour de Ronan, il lève les bras comme un vainqueur dès qu'il nous voit et nous demande : il est passé Arnaud? Quel esprit de famille les Gueguen!
8 mn après, c'est mon Fred qui arrive, très concentré, très dans la course et repart.
Puis on attend, un peu puis un peu encore et oui oui, c'est Manu qui arrive... le visage très apaisé, il s'est économisé Manu.
Allez, en route vers le prochain ravito :
CHAVILLE. ( 50kms)Sur la route on s'arrête dans une cité pour choper un p'tit casdalle et découvrir les sacs cabas champion recyclables en sac poubelle à 0,03ct. Belle invention, on est toutes émoustillées!
Aucun problème d'orientation. On arrive à Chaville où ça caille et on ne sait pas encore qu'on va y passer
4h00. Eh oui, les mères courage c'est bien nous. Tout ça pour voir passer 4 gars aussi déconfis les uns que les autres. On sent la douleur, le mental qui lâche, la sueur qui les envahit, alors que nous, on a si froid...
Mon chéri a le genou en vrac, mais j'en suis sûr à cet instant, il y arrivera à la Tour Eiffel. Parole de Le Poul, il s'est pô entraîné 6 mois pour lâcher au dernier moment pour une" petite histoire"de genou qu'est... complètement bloqué!
Attention, ça se corse, direction la Tour Eiffel. Et là le temps est compté, d'après nos calculs, Arnaud ne devrait plus trainer. Il est 19h10 et il devrait être là pour 20h00. ouh, ouh, ouh, le stress.
Eh ben, ça s'est passé à peu près comme si je conduisais dans Malansac, c'est à dire qu'on est passé à 19h37 devant la tour et à 19h40 je garais mon char en épis juste derrière la tour... Eh oui c'est ça la classe.
Comme prévu, Arnaud arrive à 19h59. Caro est ravie de voir son chéri.
Ronan le suit à 20h45: grosse perf apparemment, c'est ce qu'ils ont dit. Arnaud qui était parti prendre sa douche, revient et voit son frangin à côté de nous. Son sourire montre qu'il est carrément fier de Ronus, c'est beau à voir.
Puis on part manger au Trocadéro avec belle maman et Clara en attendant Manu et Fred. Au resto, le téléphone, sonne. Oups, c'est chéri... Oui? Ah, vous arrivez dans 5 kms? Eh ben on y sera! On fini vite nos plats, on traîne pas.
Un kway orange et rouge, ouais, c'est mon chéri, oui le Grand Fred Le Poul, qui arrive avec son compagnon de course, Manu. Il me fait un gros bisou et s'en va avec Manu pour monter les 376 marches restantes avant la délivrance...
Ca y est, c'est fini...Ca y est ces 6 mois de course intensive, c'était pour ça, je comprends mieux maintenant. J'ai le même sentiment que le lendemain de notre mariage, quand on a passé 6 mois à le préparer et que c'est fini.
Et je pense à Ronan, Arnus, Manu, Boris, toutes les personnes relais,tous ces gens qui ont pris de leur temps pour
notre projet, à Alain et Caro, Huguette et Clara, à Mael, Anne gaelle et Anouk qui ont fait le déplacement, à tous les parieurs...à Cécile qui nous a aidé à monter le projet et qui a fait la plaquette du projet. Merci...