mercredi 25 mars 2009

Les Photos : Partie Arrivée

La suite des photos !

L'arrivée


L'après course

Les Photos : Partie "Départ et Course"

Voici une compil de quelques Photos de cet excellent WE.
Vous verrez quelques unes sont floues. C'est simple : Ce sont des photos prises par Un ou Une Lepoul. Oui, en effet ... c'est une des caractéristiques des Le Poul's.
Mais je dois dire que nous avons un peu de chance tout de même car certaines ne sont pas floues, soit elles viennent d'une autre personne (n'ayant aucun lien de parenté avec un Le poul, soit c'est une erreur de manip de Mr ou Mme Le Poul.

La veille et le Matin du départ


Au départ



Le Ravito 1 (21 kms)


Le Ravito 2 (50 kms)

lundi 23 mars 2009

La course par Emma...

Oui, nous, les filles(Caro, Cécile et moi ), on l'a aussi vécue la course! mais de l'extérieur, et c'est aussi un challenge...

12h00 : le départ.
La tension est palpable dans la voiture qui nous mène au point de départ. Arrivés à St Quentin, le RDV de départ, une chose bizarre se passe: des tas de bonhommes alignés en train de faire "le pipi de la peur", ils appellent ça. On fait des photos, les visages sont tendus; nos quatre garçons tentent d'esquisser des sourires, mais la concentration est bien là. Ils font alors beaucoup moins les malins que la veille où ils faisaient leurs costauds à boire du bon vin, faire des mêlées et des blagues aux copains...digne d'une ambiance de colo...

Ca y est, ils sont partis. Grosses bises à Mael, Anne-Gaelle et filleule Anouk qui sont venus encourager les gars.

Pour nous les filles, le défi commence : ne pas se perdre entre les ravitos et dans Paris...

Direction 1er ravito ( 20kms ): BUC. On monte dans la voiture et là un petit bip résonne, puis un gros bip, on s'arrête: Je ne peux pas fermer ma ceinture de sécurité, pour la simple raison que le coffre est mal fermé car coincé par une lanière de sac à main. Résultat, on vide le coffre par l'intérieur de la voiture, on tire à 3 sur la lanière du sac et ouf c'est bon, on peut y aller. La pression est déjà à son comble, on transpire, trop peur de rater les gars au 1er ravitos, ça ferait moche...
Sans problème (ou presque), on arrive à Buc, il est 13h30, on a faim. On cherche une boulange histoire d'acheter un sandwish. Mais y'a un truc qui faut savoir : à Buc la boulangerie ferme à midi, et la pizzéria est fermée ...le samedi eh oui.
Tanpis, on oublie notre faim et on part attendre les gars.
Arnaud arrive. grand sourire : on a l'impression qu'il vient de courir 200m environ. 7mn après, c'est le tour de Ronan, il lève les bras comme un vainqueur dès qu'il nous voit et nous demande : il est passé Arnaud? Quel esprit de famille les Gueguen!
8 mn après, c'est mon Fred qui arrive, très concentré, très dans la course et repart.
Puis on attend, un peu puis un peu encore et oui oui, c'est Manu qui arrive... le visage très apaisé, il s'est économisé Manu.

Allez, en route vers le prochain ravito : CHAVILLE. ( 50kms)
Sur la route on s'arrête dans une cité pour choper un p'tit casdalle et découvrir les sacs cabas champion recyclables en sac poubelle à 0,03ct. Belle invention, on est toutes émoustillées!

Aucun problème d'orientation. On arrive à Chaville où ça caille et on ne sait pas encore qu'on va y passer 4h00. Eh oui, les mères courage c'est bien nous. Tout ça pour voir passer 4 gars aussi déconfis les uns que les autres. On sent la douleur, le mental qui lâche, la sueur qui les envahit, alors que nous, on a si froid...
Mon chéri a le genou en vrac, mais j'en suis sûr à cet instant, il y arrivera à la Tour Eiffel. Parole de Le Poul, il s'est pô entraîné 6 mois pour lâcher au dernier moment pour une" petite histoire"de genou qu'est... complètement bloqué!

Attention, ça se corse, direction la Tour Eiffel. Et là le temps est compté, d'après nos calculs, Arnaud ne devrait plus trainer. Il est 19h10 et il devrait être là pour 20h00. ouh, ouh, ouh, le stress.
Eh ben, ça s'est passé à peu près comme si je conduisais dans Malansac, c'est à dire qu'on est passé à 19h37 devant la tour et à 19h40 je garais mon char en épis juste derrière la tour... Eh oui c'est ça la classe.

Comme prévu, Arnaud arrive à 19h59. Caro est ravie de voir son chéri.
Ronan le suit à 20h45: grosse perf apparemment, c'est ce qu'ils ont dit. Arnaud qui était parti prendre sa douche, revient et voit son frangin à côté de nous. Son sourire montre qu'il est carrément fier de Ronus, c'est beau à voir.

Puis on part manger au Trocadéro avec belle maman et Clara en attendant Manu et Fred. Au resto, le téléphone, sonne. Oups, c'est chéri... Oui? Ah, vous arrivez dans 5 kms? Eh ben on y sera! On fini vite nos plats, on traîne pas.

Un kway orange et rouge, ouais, c'est mon chéri, oui le Grand Fred Le Poul, qui arrive avec son compagnon de course, Manu. Il me fait un gros bisou et s'en va avec Manu pour monter les 376 marches restantes avant la délivrance...
Ca y est, c'est fini...Ca y est ces 6 mois de course intensive, c'était pour ça, je comprends mieux maintenant. J'ai le même sentiment que le lendemain de notre mariage, quand on a passé 6 mois à le préparer et que c'est fini.
Et je pense à Ronan, Arnus, Manu, Boris, toutes les personnes relais,tous ces gens qui ont pris de leur temps pour notre projet, à Alain et Caro, Huguette et Clara, à Mael, Anne gaelle et Anouk qui ont fait le déplacement, à tous les parieurs...à Cécile qui nous a aidé à monter le projet et qui a fait la plaquette du projet. Merci...

La course par Arno

Désolé pour le retard mais j'étais au ski… voici donc mon Ecotrail rien qu’à moi.

Vendredi – Arrivée à Panam
Arrivée difficile sur Paris avec Catherine (Hôtesse Tom-Tom) aux commandes, quelques sorties de manquées plus tard nous arrivons enfin au parking Félix Faure pour y laisser la voiture le week-end. Après avoir pris nos bagages nous sortons du parking souterrain en suivant – assez logiquement – la sortie extérieure. Et là, 1ère erreur de débutant surtout « ne jamais fermer une porte derrière soi sans savoir si une autre mène véritablement à l’extérieur ». Nous voilà bloqués dans les escaliers du parking souterrain, et sans clé passe-partout on est vraiment marron. Après un petit quart d’heure de stress nous accédons à la porte semi-salvatrice qui nous renvoie sur un petit jardin duquel il est impossible de sortir. On finit par frapper aux carreaux d’un appartement attenant. « AAAAAAAAAAAHHHHH !!!!! », Oups, je pense qu’on a bien fait flipper la p’tite dame qui fermait ses stores bien tranquillement. Malgré la frayeur de Mme, Mr décide tout de même de nous adresser la parole. Après lui avoir expliqué la situation il nous libère de notre triste sort avec un très large sourire.

Vendredi – RDV à Plaisir avec les fanateamers
Passage rapide sous la Tour Eiffel pour la récupération du dossard puis direction Plaisir. Nos incidents de parcours nous ont malheureusement fait manquer le repas qui semblait bien arrosé ! Pâtes à gogo, merci Françou, délicieuses…. Le lacaussade coulant à flot, merci Jacques, délectable… Petit rugby avec Fred et « CRAKKKK », la séance d’ostéo d’y a 3 jours à la poubelle. Vraiment désolé Fred mais je n’ai jamais été trop mêlée, mais vois avec le frangin il doit avoir de la crème !!! Il s’agit de la 2nde erreur de débutant : « Ne jamais faire de mêlée une veille de course ». Fred décide de se venger sur Manu avec un lit en porteuf nous ramenant quelques années en arrière, la grosse déconne quoi. Pour passer son mal de cou, Fred emprunte donc la crème de Ron’s et tout le monde au pieu. RDV à 9h pour le p’tit déj.

Samedi – P’tit déj et mise en condition
Jour J. A 9h, on sort de notre dépendance pour le p’tit déj mais personne ? 9h30 personne ? 10, Ahhh enfin !!! Et c’est la 3ème erreur de débutant : « Toujours vérifier que sa montre soit à la bonne heure avant de se coucher ». Fred est tout rouge, il nous a fait une petite allergie à la pommade, 4ème erreur de débutant : « Toujours vérifier les dates de péremption avant d’utiliser la crème ». Ron’s nous révèle ses talents culinaires lors de son traditionnel Gatosport. Les sacs sont faits, tout le monde a son matos obligatoire, mais dis-moi Fred la carte d’identité en fait-elle partie ? Merci à la Duduche Family pour leur hospitalité et direction la base de Loisirs de St Quentin.

Samedi – 12h
Un gros poutoux au lapin bleu (Super Débile) et c’est enfin le départ. Beaucoup de monde devant, très peu derrière, alors nous commençons par doubler. Il y a une bonne ambiance dans le peloton, « ehhh salut ! Comment vas-tu depuis…. », « Bien et toi », « Bien », etc…. la franche camaraderie quoi. Il fait bon, les jambes sont forcément bonnes à ce moment de la course. Et l’on se met à rêver en se disant qu’on peut rester à cette allure jusqu’à la fin, sans problème.
Le premier ravito arrive vite, km 21, 1h44, une grosse bise à ma chérie. Je reviens je vais prendre du coca et remplir ma poche. Mais c’est qui ce bénévole qui ressemble à …. Mais oui c’est lui Wouter Hamelinck en personne qui remplit ma poche à eau, trop la classe, le vainqueur de l’année dernière. Du coup, petite photo souvenir, merci l’athlète et c’est reparti, à plus tard les filles. Je rejoins rapidement Karine Herry, pas vraiment la forme, elle ne court même plus dans les montées - rappelons qu’en 2006 elle gagne l’UTMB, la réunion et les templiers (rien que ça) - effectivement abandon au km 24. Gros coup de barre au 30ème, je me force à boire et à manger, me fais doubler de toute part. Les sentiers sont toujours aussi sympas et les coups de cul assez nombreux… mais belle et bien dans le rouge le pauv’ garçon. Dans le bois de Meudon je croise des petites filles et des petits garçons, dont un qui se prénomme Lionel sur son beau VTT tout neuf, merci à toi Lio pour tes encouragements et n’espérant ne pas t’avoir trop ruiné pour le semi d’Antony.
Second ravito, km 50, 5h01 et je retrouve les filles et Caro : « Dis donc t’es palichon mon chéri !!! ». J’vais me refaire c’est sûr… tout rentre dans l’ordre après le ravito, les sensations réapparaissent et ça fait du bien. Je croise des supporters de la Fanateam, « Allez Arno », ça fait plaisir, merci à vous. Km 63, puis km 70 en 6h53. Je rejoins Martinev, une kikoureuse, son chéri Badgone, également Kikoureur l’encourage sans ménagement. Elle est 5ème féminine et la 3ème est seulement à 6’ devant, elles se tiennent dans un mouchoir de poche. Je décide alors de l’accompagner sur ces 10 derniers kilomètres en espérant récupérer les 2 féminines qui la séparent du podium. Pas une seule âme qui vive sur ces quais de Seine, seuls de bout en bout.
Arrivée à la Tour Eiffel, grosse bise à ma chère et tendre, merci d’avoir été là. Merci Céc’ et Emma pour vos encouragements, merci à Nico d’avoir usé ses semelles pour voir mon arrivée. La 4ème féminine est dans les marches, on ne lâche rien, km 80 en 7h59. Excellent. Faire du trail à Paris, ça tient vraiment la route…

Samedi - 20h
2 petites bières plus tard, et 376 marches en négatif je retrouve les filles. Huguette fait alors son apparition accompagnée de Clara, merci d’avoir été là. Je pars prendre ma douche, à mon retour Ron’s est assis sur le banc…. Waouhhh comment t’as pas enfilé des perles, bien joué frangin, je ferai gaffe la prochaine fois de ne pas me faire enrhumer. Petit resto très sympa au Trocadéro offert aimablement par Huguette. Merci encore. Fred et Manu arrivent à leur tour.

Tout est bien qui finit bien. Merci à tous pour cette aventure, vivement la prochaine avec Bobo jusqu’au bout.


mardi 17 mars 2009

The race by Fred

Avec Emma, on est arrivé 2 jours avant la course. On a repéré les lieux ( On a mis 1 heure à trouver le point de départ car il faut savoir qu'il y a 2 bases de loisirs à St Quentin en Yvelines). On a bien pris le temps de tout repérer. Le lendemain on repasse avec les copains et il a forcémént fallu que Ronus des neiges mette son nez dans l'organisation. Résultat, on a falli manquer le lieu de regroupement...mais bon j'ai tenu tête et je pense que ronan peut me remercier car si je n'avais pas insisté, il n'aurait jamais fait cette belle perf !!!



On arrive le soir chez les Dujardin. Je profite d'ailleurs de cet écrit pour les remercier de leur formidable accueil.

Ambiance colo de vacances le soir...ronan est le premier à se coucher, déjà dans la course le coco.

Manu met du temps à trouver sa place dans le lit. Ronan lui aurait-il fait une petite blagounette digne d'un enfant de 10 ans ??

Avant de me coucher petite mêlé improvisée avec le Arnus. Je ne sais pas s'il a eu peur de reculer de 3 mètres mais il a forcé comme un bourin. Résultat, douleur aux vertèbres qui me pertubera jusqu'au petit matin.

Levé 9h de bonne humeur jusqu'à ce fameux Gatosport concocté par Ronan...pas cuit le machin.


On prépare le sac. La course commence en fait à ce moment. Grosse concentration...j'ai pris la frontale...oui ou non ? J'lai mis dans le sac ? et mon vêtement de pluie...? Je vérifie une ènième fois...parce que se retrouver tout mouillé et dans le noir au milieu du bois de Meudon après 60 bornes à pied....pour peu que j'ai également oublié le portable...Certains diront que c'est toujours mieux que de se retrouver en short dans le Bois de Boulogne, à minuit.


Bon je le ferme définitivement ce foutu sac et direction le départ....


En arrivant sur le site on croise "Super Débile", c'est le nom que tous les coureurs de trail en France lui donne...En fait, c'est un mec qui fait tous les trails dans une combine de lapin bleu...A force il connaît tout le monde... bonne tactic pour que son trail passe plus vite...Au début je pensais que c'était le Flying pas pour le nom super débile mais parce qu'il aime bien se déguiser en lapin.


Bon la course en gros :


Départ : Je décide de suivre Ronan sur une base de 10km/h. On double 4 à 500 mecs, je perds Ronus et j'me cale un rythme. Tout se passe pour le mieux, bonnes sensations, seul souci la pipette d'eau prêtée par Ronan ne fonctionne pratiquement pas.


J'arrive au 1er ravito, j'traine pas, j'croise les filles. En changeant d'eau dans la pipette, je me rends compte que je n'ai bu que 10 cl. J'ai peur que cela ait une incidence, que des crampes apparaissent avant la fin. Je maintiens un rythme à 10km/h jusqu'au 25ème km où je ressens une vive douleur dans mon genou. Je ralentis, marche dans les côtes et de plus en plus sur le plat...Je m'étire à plusieurs reprises mais ça ne passe pas...12 bornes avant le 2nd ravito (situé au 50 kms), je ne cours pratiquement plus, la douleur est présente constamment...J'attends que Manu me rejoigne ...Finalement on se retrouvera au 50 kms... je m'étire à fond...Je n'ai pas envie d'abandonner, car en dehors du genou je me sens bien...


Je décide finalement de repartir avec Manu dans la nuit, l'objectif est de rejoindre comme je peux le prochain ravito au 63ème km. Là-bas, il y a possibilité de se faire soigner avec des kinés. 51, 52, 53, 54, je les fais avec Manu....Dans les montées on marche assez vite et dans les descentes, je cours en faisant un clochepied de temps en temps.
55, sur le plat, impossible de suivre manu en courant. Je lui dis d'y aller...je m'accroche dans la côte suivante, je reviens...Je décide de monter les côtes à bloc en marchant pour essayer de prendre un peu d'avance, Alterner marche et course sur le plat en fonction de la douleur et courir dans les descentes...


Voilà le 63 ème kms...ça veut dire pour moi, un séance de kiné...sauf que les kinés ne sont pas venus (j'ai un peu la haine)...Résultat des courses, c'est une minette de 18 ans de la croix rouge qui me passe un peu de synthole !!!


Jusqu'au ravito suivant, ça ira mieux mais faut dire que le parcours est plus cool, pûtôt en descente.


On est au 70ème, Il reste les bords de seine, ça veut dire du plat, tout ce que je déteste en ce jour...Nous avons alterné 400m de course, 400 mètres de marche jusqu'à la fin...

La tour Eiffel est là...

Je repense à ces mois de préparation, à mes potes qui nous ont soutenus jusqu'au bout, bien entendu ceux qui on pris des grilles de pronostics et surtout aux 5 coureurs qui se sont préparés, qui ont créé le blog et l'ont fait vivre...comme ça, juste pour le geste, c'est cool.

Je pense également à notre engagement perso...encore un peu de patience....


Je colle un gros bisous à ma chérie en arrivant... Je sens qu'elle est fière de moi et ça me donne du courage pour monter au 1er étage.
Tiens ! ma mère et Clara, ma nièce, sont venues de Bretagne, bonne surprise, c'est sympa.

Là haut, vue dégagée sur Paris, bière à la main, avec manu on contemple le paysage, je me change et j'essaie mon nouveau Tshirt "Finisher Ecotrail de Paris". J'ai pris un L car j'ai laissé quelques kilos sur le chemin...

Mon temps : 11h06min48 s (anecdotique, l'essentiel est d'être à la fin)

On rejoint les autres, et on fait des photos.

Finalement le T shirt, je l'ai pris en XL...

Merci les gars



lundi 16 mars 2009

The Race by Manu

Le plus difficile dans un récit c’est toujours de commencer. Le plus difficile dans un ultra c’est toujours de finir. Pour le récit ça commence samedi matin, la nuit a été relativement bonne, réveil à 7 heures, impossible de se rendormir, le lever est prévu à 9 heures mais je profite de ces instants, lové dans le lit à côté de ma compagne d’un soir : Ronan.
Un peu de plaisir avant le départ : un gros petit dej ! Je fais attention à ne pas trop manger quand même pour éviter les ennuis gastriques (je vous passe les détails), j’évite même le gatosport de Ronan qui n’a pas l’air bien cuit. Avec le recul je pense que Ronan avait parié sur un abandon de ma part et tente de forcer le destin, mais je ne me fais pas avoir…
A force de trainer au petit dej, l’heure tourne et il faut préparer le sac, avec tout le matos obligatoire c’est un vrai défit et le stress monte rapidement, ça serait ballot de louper le départ.
Heureusement nous sommes à côté du départ, dans la petite bourgade de « Plaisir ». Quand on sait ce qui nous attend, je trouve l’ironie particulièrement savoureuse.
Arrivés au départ on se détend comme on peut, on force les vannes et on attend.

12h et des brouettes, le départ est donné, on est à l’arrière de la course. Je vois Arnaud, Ronan et Fred qui doublent tout le monde sur le côté pour arriver devant aux premiers rétrécissements. Moi j’ai le temps, je pars pépère. J’essaie de profiter un maximum des premiers kilomètres, tant que tout va bien. Il y’a encore beaucoup de monde, les paysages sont sympa près du lac de St Quentin et du golf… un peu trop près d’ailleurs parce que quelques balles nous passent au dessus de la tête… y’aurait-il une rivalité entre golfeurs et traileurs ?
Au niveau physique tout va bien, je suis entre 8 et 9km de moyenne et le premier ravito (21km) arrive au bout de 2h27. J’avais tablé sur 2h30 donc tout va bien, je recharge ma poche à eau, je règle le garmin pour sonner toutes les 10 minutes pour me forcer à marcher et à boire. Je mange un peu de fromage pour éviter la saturation en sucré et je repars tranquillos, conscient que rallier le prochain ravito est la grosse difficulté de la journée. Ce que je ne sais pas c’est que je viens de commettre une grosse erreur. En voulant aller trop vite, je n’ai pas sorti ma poche à eau du sac pour refaire le plein. Résultat je n’ai rempli que 50cl environ sur les 2 litres que je pensais avoir mis.
Je gère ma course en alternant 10mn de course et 1mn de marche, tout va bien, je reviens régulièrement sur des nouveaux coureurs et personne ne me double la tactique est payante. Je suis à peu près persuadé que je vais retomber sur Fred tôt ou tard, j’espère juste que ça ne sera pas à cause d’un abandon. Une ombre au tableau, ce manque d’eau qui m’inquiète. Heureusement j’avais pris une bouteille d’isostar que je comptais abandonner une fois bu, ce n’est que 50cl mais à ce moment de la course, je pense que ça m’a été très utile.

17h30 environ, j’arrive au marathon, et là ça commence à être dur, je m’y attendais mais quand même, j’ai de plus en plus de mal à relancer après les périodes de marche. Je n’ai pas trop de problème en courant, mais le simple fait de ré accélérer me fait mal. Arrivé au pointage du km 43, pas de ravito mais juste une mesure du temps de passage. Le garmin m’indique 43,8 km et ça c’est le coup de blues assuré, est-ce la borne qui n’est pas exactement là ou elle est indiqué ou est-ce le garmin qui me rajoute de la distance ? Dans tous les cas ça tombe mal et ces 8 bornes avant le second ravito paraissent interminables. Heureusement je sais qu’en arrivant à ce ravito ça sentira bon le t-shirt finisher.

18h30 tout pile, j’arrive enfin au ravito. Je vois les filles Emma, Cécile et Caro qui parlent avec un mec, c’est le Fredus qui est au bord de l’abandon. Problème au genou. Avec son torticolis, sa bursite, son surpoids, son inflammation des fesses, ses pieds plats, il faut qu’il abandonne pour un problème de genoux ? Ca fait quand même beaucoup et c’est surtout dommage de s’arrêter là. On prend notre temps dans ce ravito (20mn) pour récupérer (un peu) et repartir. Finalement Fred décide d’essayer d’aller jusqu’au prochain point, on le fera ensemble. Après quelques hésitations dans les premiers mètres on se met dans notre rythme alternant marche et course. Mon mollet droit qui est à peine remis d’une tendinite me fait souffrir et je sens que je suis à la limite de la crampe, ce que j’essaie à tout prix d’éviter. Une crampe à ce moment là pourrait raviver la tendinite est on est encore quand même à 30 bornes de l’arrivée… et la nuit est là. On allume les frontales et on prend les kilomètres les uns après les autres. La moyenne oscille entre 6 et 7km/h on a donc largement le temps.

20h40. On a mis 1h30 pour rallier le ravito du 63eme kilomètre qui est en fait au 61eme selon ma montre. Cela peut paraitre être un détail comme ça mais c’est en fait crucial, est-ce que la borne est au mauvais endroit et donc les prochains ravitos seront plus loin que prévu ou est-ce que la montre a sous-estimé la distance et qu’il nous reste moins de kilomètres à parcourir que prévu ? En tout cas on est arrivé avec Fred à ce ravito et on reprend notre temps (20mn). Fred se fait étirer et moi j’en profite pour passer un coup de fil à ma chérie. Ca fait du bien d’entendre des gens qu’on aime dans ces moments la.

21h30. On arrive au 70eme, dernier ravitaillement. Je ne mange presque pas, on a peine couru (50mn) depuis le dernier ravito. Il reste la ville, les quais et la tour Eiffel. Cette fois c’est sur on ira au bout. L’arrivée dans Paris est un bonheur, de la lumière, de l’animation bref ce dont on manquait avant pour ne pas s’ennuyer. On continue avec Fred sur notre rythme en se relançant alternativement. J’apprécie le fait de ne pas être seul à ce moment de la course même si j’ai l’ipod en secours. C’est quand même autre chose de partager ça avec quelqu’un plutôt qu’avec un lecteur mp3.

23h00. A quelques mètres de l’arrivée, la tour Eiffel s’éclaire de mille feux, c’est de toute beauté. Je pensais qu’elle s’éclairait à minuit mais non, les organisateurs ont du voir qu’on arrivait. Le passage sous la tour Eiffel, le chapiteau, les gens qui applaudissent, arnus, ronus et les filles qui gueulent, c’est ce que je préfère dans la course. Les parisiens nous ont gâtés de ce côté-là, l’arrivée est sublime. La montée des marches tant redoutée est une formalité, je les montes 2 par 2 en moins d’une minute. Je ne sais pas si c’est l’effet de l’adrénaline mais c’est dingue l’énergie qu’on peut retrouver en un instant même après 11 heures d’effort.

23h06 et 48 secondes. Arrivé en haut j’attends Fred pour qu’on passe la ligne ensembles, après 4 heures et demi passés ensemble on finit en même temps. Finalement, ça n’était pas si dur que ça…

The Race by Ronan

Je tiens à commencer ce récit par des remerciements :

- Mes 3 chéris : Yannou, Kaelig et Katell .... qui ont encore supportés mes entraînements (et qui m'ont préparés des éclairs au chocolat à mon retour)

- Les personnes de l'ombre qui ont tant faits pour ce projet : Emma, Fred, Cécile ....

- Les heureux donateurs (de lots)

- Les parieurs ... pour nous avoir mis une "légère" pression

- Notre famille d'accueil à Plaisir

- Et tous ceux que j'oublie ...

- Et bien sûr : Les fanateamers... pour cette douce et saine émulation

"Alors cette course, c'était comment ?"

En arrivant sur le lieu de la course, Fred me demande si je ne stresse pas.... et j'avoue que "non"... pas du tout... c'est la 1ère fois d'ailleurs.

C'est un peu comme-ci, je n'arrivais pas à me dire que j'allais courir. On prend quelques photos... on rappelle à Fred les "5 erreurs du débutant à ne pas commettre".

On blablate, on plaisante et on n'arrive pas à rentrer dans le sas de départ,... il est tout rempli...Ca sera la queue du peloton pour nous.

Ca se met à courir.. "ah ?" le départ a du être donné, je ne l'ai pas entendu.

Je pars sur un rythme un peu saccadé, fait d'accélérations pour doubler et de partie plus cool. Fred n'est pas loin, il est un peu surpris par cette façon de faire, mais ça va bien. Ca va être comme ça pendant plusieurs kms. Les sentiers sont relativement larges. On

longe des étangs, un golf, on rentre dans des bois, puis des clairières.... C'est très roulant. La course se déroule bien.

kms21 : "oups : 1h54", Je n'ai pas de montre, mais le temps s'affiche... Je vais un peu trop vite. Je comptais passer plutôt vers 2h15-2h20.

Je vois Emma, Caro et Cécile. Ca fait plaisir. On discute 2 mots... Je leur dis que je vais ralentir.

Je pars du ravitaillement et assez rapidement, je me rends compte que ça va être dur. Au bout de quelques kms, je commence à en baver, j'ai du mal à courir et les idées noires commencent à monter.

Heureusement, j'ai toujours mes petits trucs pour passer ces mauvais caps... mais là...ça passe pas très bien. Cette section est super longue... 30 kms sans ravitos c'est beaucoup.. Je m'y étais préparé "mentalement".

J'ai vraiment du mal à relancer. Le terrain commence à être varié avec plein de petites côtes bien raides. C'est joli, mais j'en bave.

kms 43 : Pointage. Pas trop tôt. Ca va un peu mieux... Plus que 7 bornes...Ca ne va pas passer vite, mais ça va un peu mieux. A 3 kms du ravito (à vu de pied) la gourde me dit "y'a plus"...ah.. j'ai visé un peu juste, mais c'est pas grave.

kms 50 : 5h24... ah ouais (je pensais y être après 6h),Je comprends mieux. Les filles sont là ... Ca me fait plaisir. On échange 2 - 3 mots, ça va mieux . Le ravito me fait un bien fou... J'ai une dalle. Je dévore tout ce qu'il y a.

Le ravito est sublime. Soupe, chocolat, fromage, raisins, saucissons, barres de céréales..

Je ne reste pas longtemps.

Je repars.. A partir de là. Ca va aller beaucoup mieux. Les 13 kms vont passer très vite. Je suis agréablement surpris. Une fille sur le parcours me dit même que je n'ai pas l'air fatigué. Ca me fait plaisir et me redonne un gros coup de booste.

Le parcours est sublime. C'est une succession de petits chemins, on traverse des villes. Les bénévoles sont nombreux et vraiment très sympas. Les encouragements seront présents sur l'ensemble de la course.

kms 63 : Ca va bien, je mange un peu, fais le plein... on est pas nombreux. Les coureurs qui sont là, sont ceux avec qui je cours depuis quelques heures. on échange quelques mots. C'est la bonne ambiance.

Je repars vite, je sais que ça commence à sentir la fin.

Les 7 kms qui suivent se passeront tranquillement, je garde mon rythme de croisière, je ne souffre plus et je prends beaucoup de plaisir. Depuis le ravito des 50 kms, je sais que ça va aller.

La nuit tombe, j'enfile ma frontale en courant et me prend une branche d'arbre dans les pieds et me vautre lamentablement par terre. Ca va bien.

kms 70 : Le ravito est sublime... on surplombe Paris et au loin là bas... la tour eiffel. Je mange, je bois et repars. Voici, le dernier tronçon, qui je le sais risque de me paraître long.

Ca démarre par une agréable descente, puis, on rejoint les quais. On alterne entre du petit chemin, des parties pavées et les trottoirs. On passe dans un parc.. je me paume un peu et retombe sur des rubalises.

Au début, on ne voit pas la tour eiffel, mais après ... on ne voit qu"elle sur les 5 derniers kms (au pif).. elle est là ... jamais près, mais bien là... du coup, c'est long. Comme d'habitude... je m'interdis de marcher quand c'est plat.

Puis, enfin... on s'approche, et hop, on arrive, on suit la rubalise... il y a beaucoup de monde. Les filles sont là... Je suis content. on prend une petite photo.. et hop, je repars pour les marches (376).

Comme tout bon traileur je commence par les grimpées 3 par 3, pour vite me rendre compte que 1 par 1 c'est pas mal. J'estime mon temps dans ma tête à environ 9 h20.

kms 80 : Arrivée 8h45 ... je suis fou ! fantastique... temps inespéré... je veux profiter de ce moment... je pense très fort à mes 3 chéris. Ils ont toujours été avec moi.

C'est super...Je profite de la vue, je discute avec un kikoureur que j'ai beaucoup croisé sur le parcours. C'est beau...

Je descends tranquillement par les escaliers.. Il n'y a personne.. Je profite...

je retrouve les filles et je leur demande où en est le reste de la Fana. Arno est arrivé : logique. Fred et Manu sont toujours en course.. Ils vont finir ensemble. Ils iront au bout.

J'ai une pensée pour Boris, qui je suis sûr aurait tant voulu être avec nous. Partie remise mon Bobo.

Voilà... Beau défi, belle cause, belle course, belle équipe...à l'année prochaine (avec une équipe féminine) ?






La deception

Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé, vraiment je ne me l'explique pas. Comment ont ils pu me classer après fred alors que je l'ai dosé dans la montée des marches... vraiment je comprends pas

mercredi 11 mars 2009

direction Paris

En fait je ne vous ai pas dit :

JE NE SUIS JAMAIS MONTE DANS LA TOUR EIFFEL ....A LUNDI

Fred

For those about to run : we salute you

C'est maintenant (presque) l'heure de s'élancer sur la route de l'Ecotrail.
Le temps des remerciements est donc venu (je ne suis pas sûr que je pourrai le faire après alors autant en profiter)

Attention, la teneur de ce post en acide cérémoniedesoscarique n'est pas garantie.

Dans le désordre :
Merci au coach Ronan pour ses conseils avisés et pour le magnifique we chocapic
Merci à Fred de courir malgré son surpoids
Merci à Arnaud pour m'avoir expliqué le fractionné égyptien
Merci à Bobo pour avoir vachement bien raconté ses trois premières semaines d’entrainement
Merci à tout ceux qui ont parié sur moi (je parle de ceux qui ont parié sur ma réussite, les autres je ne vous aime pas, même si vous êtes certainement les plus lucides) : Coco, Martin, Marie-Thé, Denis, Didier, Pierre-Yves, Patrice, Sylvie, Thierry, Cyrille, Agnès, Valérie, Yannick, Damien, Bernard, Jean-Christophe, Claude, Karine, Sophie, Christine, Rachid, Julien, Stéphane, Corinne, Muriel, Hanjun, Virginie, Angelica, Philippe.
Merci aux membres de la BUS Running team, anciens et actuels, arpenteurs de la grande boucle et du tour du lac.
Merci à Katell C. pour la magnifique nutrition sportive du WE chocapic
Merci à ma Katell pour son soutient (y compris pour ses siestes pendant les sorties longues du weekend !)
Merci à mes sponsors : Asics, Decathlon, Adidas, Puma, Barilla, Ibuprofène, Voltaren, Flector et Ventoline
Merci à mon congélateur sans qui je n’aurai jamais pu me geler le pied.
Merci à la famille Dujardin pour notre hébergement sur Paris.
Merci au GF38 pour les séances mentales.
Merci à Emma, Fred et toute la Fanateam pour m’avoir mis la super pression avec ces histoires de pari
Merci à Philippe Tibeuf pour toute sa carrière
Merci à tous ceux qui vont chercher Philippe Tibeuf sur google
Merci à Christian pour la salle de bain réalisée en un rien de temps
Merci à mes parents (quand même) sans qui je n’aurais pas ce physique hors du commun
Merci au Flying Marcel pour les supers chansons qu’ils nous ont composé (même si je n’ai pas tout compris à l’air et aux paroles).
Merci à AC/DC, Metallica, Guns, Manu Chao, Ben Harper, Offspring, TWO unlimited, ace of base, Patrick sebastien, nana mouskouri et Bernard Menez pour être dans mon MP3
Merci à apple pour les Ipod nano, c'est vraiment bien foutu ces trucs la
Merci à ma sœur parce que sinon elle va faire la gueule
Et enfin Merci à Maëlle, je ne sais pas trop pourquoi mais je ne pouvais quand même pas l’oublier.


Après tout ça y'a plus qu'à espérer que je n'ai pas une tendinite au bout de 100m....

Jour J - 3




Pas de pression... le sommeil est bon...
Tout va pour le mieux. Tous les fanateamers gardent le contact entre eux... Mails... téléphone...
On sent que ça va bien se passer... Chacun gère ses petits bobos...

Le "malto" va couler à flot à partir d'aujourd'hui (1.5 litre de malto est équivalent à peu près à une dizaine de visite de toilettes).
Les massages à la "NOK" ont eux aussi commencés. La NOK c'est la crème anti frottement...on se badigeonne les pieds, et tous les endroits où ça frotte (même les endroits un peu intime).
Manu a même démarré un massage de pieds à l'aide de jus de citron.
Fred a acheté un corsaire (humm il va être bon de ce petit collant moulant). Il commence à penser (déjà) à l'après course et sa semaine de ski de rando....

Sinon à part ça ... on ronge notre frein... L'envie de courir commence à monter... c'est plutôt bon.

Mes paramètres physiologiques (longueur de cheveux et bières absorbé/semeine) sont au top. Je pense sèrieusement à une tonte des cheveux avant l'épreuve.

Prochain RDV : Vendredi matin gare de Grenoble, avec Cam et Bo et Manu.

SonicR

lundi 9 mars 2009

Le bout de l'eurotunnel

Ayé, aléa jacta est y tutti chianti. Petite semaine tranquilou à base de petite sortie rapide pour pas se fatiguer mais garder de la dynamique. Au niveau mental j'ai fait une séance spécifique avec le match de Grenoble de samedi : début tranquille plein d'espoir (comme en course) les caennais sont réduits à 10 à la 9éme minute et le GF ouvre le score. Première mi-temps : on déroule calmement tout va bien. Début de deuxième mi-temps on commence à sentir qu'elle sera plus difficile que la première (et oui les 40 premiers kils sont plus faciles que les 40 derniers, c'est bête comme choux mais c'est la regle). Dans le même esprit ce sont des vagues de caennais qui viennent s'écraser sur le but grenoblois. On se prend à recompter s'ils ne sont bien que 10. Ca ressemble à la souffrance d'une deuxième partie de course ou on altèrne trop souvent marche et course et ou on se dit qu'on va craquer. Et justement paf, à cinq minutes de la fin voila que ces caennais nous en plante un dans le dos. Abandonner à 6 kilometre de la fin ? Est-ce possible ? D'un côté, 6km en marchant ça peut etre long très long. Mais non, c'est là ou sans trop savoir pourquoi on se remet à courrir, peut-être même plus vite que jamais pour arriver jusqu'a l'objectif final : un but sur corner dans les arrets de jeu.

L'ultra, c'est comme un match du GF38, t'es tout content quand tu prends ta place, le jour du match, tu te demandes pourquoi t'as fait ça, c'est une misère sans nom à vivre et t'es content quand ça s'arrete. Mais surtout, la fois d'après tu recommences...

Cette semaine :
Trois sorties de 30mn mi-echauffement, mi accèlération

Semaine 8 - Arno

Voilà, on y est dernière semaine... ça va nous manquer ces comptes-rendus hebdomadaires, ces liens tissés sur cette toile aux travers des posts de chacuns.
J'ai maintenant hâte d'y être, vivement vendredi soir qu'on se retrouve autour d'un petit feu de camp, guitare et bière à la main, évoquant nos doutes, nos stresses et surtout nos espoirs. Une chouille avant l'Ecotrail, rien de tel pour souder les troupes, l'esprit d'équipe explosant au grand jour, n'ayez crainte on se charge du pastis.
Avant cela, une petite semaine de repos en perspective, surtout être en forme pour vendredi...et comme disait Tristan Bernard, "Trop de repos n'a jamais tué personne".

à venir cette semaine :
Mardi : 20' repos
Mercredi : 20' relax
Jeudi : 20' cool
Samedi : Le Fanateam débarque sur l'ECOTRAIL, et ça va faire mal


Sinon pour la chanson, c'est assez jouable d'apprendre les paroles pour Samedi avec une grosse répèt' vendredi soir par contre j'ai un petit soucis concernant l'air, ça se rattache à une chanson connue ??

dimanche 8 mars 2009

Dernière semaine ? Déjà ?

Ca y est ! Nous sommes la dernière semaine : Ze "semaine S" !


Oui mais, concrètement il se passe quoi ?
Et bien pas grand-chose. On se fait une dernière "petite" sortie ce WE (dans la neige pour moi - 10 à 20 cms), si ma "légère" douleur du genou me le permet.
On se repose, on s'occupe de tout,... sauf de la course.
On mange au McDO, On en profite pour se couper les ongles (très important), on mange encore au McDo, on...fait rien quoi !

Sinon, à part ça....cette semaine on va ... rien faire....
On fait attention, à ne pas choper le dernier virus à la mode dans nos montagnes.

Ah si ! ... à partir de mercredi on va s'abreuver de "Malto". C'est une boisson à base de polymères qui est censé remplir nos réserves glucidiques sans devoir se gaver de pâtes pendant une semaine.
A part ça ... on fait rien... on soigne les bobos... on vérifie une dernière fois la liste de matos pour se mettre à jour.
- Sifflet : OK
- mini sac à dos : OK
- Roller
- Patés
- Rillettes
- Antioxydant "Crozes-hermitage" 2005
- ...
On écoute plein de musiques différentes, pour se mettre plein d'air en tête (cf ZE problème appelé "Grégoire").
On se met plein de belles images en tête :
- La vision de la tour eiffel au loin
- La montée des marches
- Tout le monde au 1er étage avec un Big Smile
- La vision des ravitos (de jours et de nuits)
- Les masseuses
- Les podologu"E"s
- Grenoble champion de France
- Manu devant une cuisine "entièrement" refaite (même les tiroirs du dessous)

Sinon, ... en terme de logistiques...vendredi nous arrivons tous sur Paris pour aller chercher nos dossards au pied de la tour eiffel. Puis, nous nous scindons en 2 groupes. Boris qui va chez son poto Cédric (Egalement participant à l'écotrail), tandis que les autres rejoignent "Plaisir" et sa charmante famille d'accueil (quel merveilleux nom prémonitoire à ce qui nous attend samedi).

Merci d'ailleurs à ces 2 charmantes familles d'accueil et un Encouragement spécial à Cédric que nous encouragerons vivement pendant la course.

Vivement !

Ronan

vendredi 6 mars 2009

Et là c'est le drame

J'y repense depuis hier soir, j'ai les images dans la tête, c'est une blessure, je ne me demande pas comment c'est possible. Hier soir c'était foot, petit match tranquille, dernier match avant l'écotrail car jeudi prochain c'était trop risqué et trop fatiguant de jouer. Je voulais quand même jouer ce match car mon équipe, le dynamo de Grenoble est en course pour le titre de la poule 7 de la fsgt de l'isere, c'est un peu comme si Lyon gagnait la ligue des champions, vous imaginez l'exploit, impossible de rater ça. Au début je ne sentais pas la tendinite, tout allait bien, une frappe sur la barre, je me sentais en forme. Et là c'est le drame. Corner pour nous, tiré au deuxième poteau le gardien se loupe complétement et relache le ballon. Le ballon retombe juste devant moi, à hauteur d'homme, il n'ya que moi, je tends la jambe en me jettant pour marquer. Et là c'est le drame : crac. Je prends le ballon en dessous et je le met sur la barre. Dégouté, tout cet entrainement pour rien, la honte de pas repondre aux espoirs de l'équipe. Il y'avait 2-0, à 3-0 le match était plié mais là l'équipe en face est encore en vie. Par la suite on marque le troisième quand même, puis le quatrième est pour moi.

L'honneur est sauf, on essaiera de faire mieux la prochaine fois

mercredi 4 mars 2009

Les Tuiles ... si près du but !

Les Tuiles !

Et oui, c'est la mort dans l'âme que je vous annonce 2 gros pépins qui viennent de me tomber dessus et qui remettent en cause ma course.
- Le 1er pépin est survenu chez moi, tranquillement au coin de la chambre de Yannou, 2 soirs d'affilée : J'ai percuté le train "DeToutesLesCouleurs", en bois de Yannou.
Du coup, Mon petit doigt de pied a doublé de volume et ... j'avoue que je souffre à chaque sortie. C'est difficile à admettre , si près du but, mais...Je pense sérieusement à
... changer de chaussettes. Je sais qu'un changement aussi radicale et brutale à 10 jours de l'épreuve peut me coûter la 1ère place à l'écotrail, mais je n'ai pas le choix.

- Le 2ème pépin, plus grave et plus sérieux est "fondamental". Tout a commencé lundi soir. J'étais avec Kaelig quand d'un coup ça a commencé. J'ai entendu "allez , venez et entrez dans la danse"....
Quoi ??? " Allez venez.. toi + moi...gnagnignagna" ... Quoi ?? "Kaelig qu'est ce que tu chantes?" "ben ch'ais pas, c'est ma copine camille qui chante ça"... Là tous mes sens se sont mis en alerte. Cette chanson ne fait pas partie des chansons conventionnées que l'on peut chanter à la maison !
. Ca n'est pas du Sonic youth, ni du pj harvey , ni Radiohead, ni les ours du scorff, ni Calico ???
. En fait, je n'y ai pas prété plus d'attention que ça sur le coup. Puis, j'en ai parlé au boulot. Et là stupeur ! Pire qu'une gastro. Il s'avère que d'autres parents ont leurs enfants contaminés par ce virus.
. Jusqu'ici... pas de pb pour moi me direz vous (si vous lisez encore jusqu'ici). Et ben non...
. Ce soir je suis sorti faire une petite sortie d' 1h20 à rythme de course... et là .. malheur... ces paroles sont revenus dans ma tête... argghhh ... comment faire... puis elles sont rerevenus, puis rererevenus...
. La partie préparation mentale de la course vient de s'effondrer. 1h en ressassant du "Grégoire" c'est supportable (c'est un peu comme-ci vous buviez un apéro entre potes avec la télé allumé et un live de Grégoire)... mais 9h-10h-11h-12h de course ??? C'est impensable.

Bref, si cet air ne sort pas de ma tête, je pense que je ne pourrais pas participer à la course.

Peutêtre en me coupant les cheveux et en mettant les écouteurs de mon baladeur à fond sur du "queens of the stone age" ça passera ?

SonicR dans l'expectative

Sinon, à part ça... il neige ici... je comprends pourquoi j'ai eu un peu froid (1h20 sous une bonne douche avec une T° avoisinant les 0°).

mardi 3 mars 2009

Merci à DENIS...et à nos sponsors

Ce petit message s'adresse à tous nos donneurs de lots : plus particulièrement, nous tenons à remercier :

- BIC

- Daniel Fourel Coiffure

- Grégory vêtements

- Kiloutou

- La Petite Reine ( Cycle )



et bien d'autres à venir prochainement...



Et un gros Merci à notre chercheur de lots officiel de la Fanateam; j'ai nommé....

DENIS.

Et une grosse pensée pour Man et Boris...

Semaine 7 - Arno

Plus que 2 semaines avant notre objectif et pour le moment tout va bien de mon côté. Il est vraiment temps qu’on y soit, l’excitation est désormais palpable au sein de la Fanateam. Il faut désormais maintenir le niveau de forme acquis pendant toutes ces semaines d’entrainement. Les dés sont désormais jetés et ce sont les circonstances de course qui feront qu’on réussira ou non !!!

La semaine dernière j’ai exploré avec délectation les sentiers du GR34. Les conditions météos étaient idéales. Le jeudi départ de Concarneau par un très beau sentier avec beaucoup de passages en bordure d'eau, ou au-dessus des rochers et de petites criques, avant de rejoindre Port-la-Forêt – toujours en quête des bateaux du Vendée Globe, mais où se cachent-ils ??
http://www.kavadenn.com/nautisme/info/vendee-globe-port-la-foret-fete-ses-heros/4301
Depuis la plage du Cap Coz, on rejoint par le sentier côtier qui serpente sur la falaise, la cale de Beg-Meil et son petit port fouesnantais. S’ensuit la grande plage de Mousterlin, Les marais, le letty, pointe St Gilles et enfin Bénodet. Au final, un peu rinçé le garçon sans doute dû à un départ trop rapide, et très sincèrement je ne me voyais pas faire 40 bornes de plus…. Enfin bon, demain on remet le couvert et on verra bien.

Le lendemain donc départ de Lesconil plus tranquille que la veille. Il fait beau, début de parcours assez sympa en remontant de Loctudy vers Pont l'Abbé : digues, petits chemins et grandes propriétés. Ensuite chemin pas très intéressant, avec plus d'un kilomètre sur la grande route au fond de l'Anse de Pouldon. Arrivée à l'Ile-Tudy, la plage de Ste Marine, pont de Cornouaille, Bénodet. De bien meilleures sensations que la veille, plutôt encourageant pour Panam...
Sinon depuis hier c gastro, mieux vaut qu'elle arrive maintenant. On a jamais vu une gastro durer 10 jours, hein... et comme dit ma mère : "Tout ce qui ne tue pas rend plus fort".
A venir cette semaine :
Mardi : 1h end relax sans déniv
Mercredi : 20' end + 20' seuil + 5' relax
Jeudi : 1h tranquille
Samedi : 20' end + 20' seuil + 5' relax
Dimanche : Foot

lundi 2 mars 2009

Y'a plus qu'à laisser faire ...

Grande semaine...

Cette semaine fut la semaine du doute et des questionnements. "Comment faire pour arriver au top le jour J avec cette tendinite subite au genou ?"
J'ai décidé de ne pas trop faire cas. De retirer juste un petit entrainement et de réduire ma sortie longue.
Du coup, ... J'ai encore mal ... mais c'est pas grave car les 2 semaines qui arrivent seront très cool. Je vais ressortir mes remèdes de grand-mère.

Que nous restent ils à faire ?
- Rien
- ..
- Se reposer

C'est la période dite "d'affutage"... En gros.. faut réduire de façon drastique l'entrainement pour privilégier le repos, sans prendre 15 kilos et ça...
Avec la saison des tartiflettes, croziflettes... c'est pas facile !

Il est temps pour nous de nous pencher sur le matos. Voir si on a rien oublié. J'ai placé ci-dessous une photo de mon matériel de course :
- Mon super sac de 80 litres au cas où ...
- Ma lampe frontale des années 80 qui éclaire MC
- Mes chaussures compensées
- Ma veste légère et respirante en duvet d'oie pour pas avoir froid
- Mon casque au cas où
- Une semelle de rechange

Il est aussi temps de se pencher sur le parcours.
Ci-dessous un lien sur un très beau récit d'un kikoureur qui a fait la course l'année dernière :
http://www.kikourou.net/recits/recit-4590-eco_trail_de_paris_ile_de_france-2008-par-run_to_the_hill.html

Et enfin, ne pas oublier d'agrafer son petit fanion "fanateam" sur son sac.

Voilà... pour finir les choses sont rassurantes sur mon entrainement, car mes cheveux ont atteints 61 mm (un record) et ma consommation de bières a elle aussi atteint un record.
Les 3 derniers WE on a reçu des amis ... et .. Bon..

Sur ce à bientôt..

SonicR tendinitophile

Début de l'affutage pour les fanateamers

Semaine S-2 pour les fanateamers

Je rigole... car là c'est n'importe quoi. Entre le Arno qui fait une semaine de repos à 105 kms et la disparition (annihilation serait le bon terme) totale du Boris de la surface de la planète terre... On ne s'y retrouve plus

Arno : 9h45 pour 105 kms - Le record des records

Boris : N/C

Fred : 3 sorties en 4h45 - Du varié avec un complément muscu... comme les pros (du catch ;-)

Manu : n sorties dont 1 sortie longue de 33 kms en 3h45 (mais pourquoi donc Manu ?)

Ronan : 3 sorties en 4h44 : gestion de la tendinite oblige. Seuil VMA et sortie longue peinardos


Ca envoie dans la fanateam !!!!

Privilégier la récup !

Moi le coup dur je l'ai à chaque sortie, c'est un peu inquiétant. Faut dire que c'est long de tout le temps courir seul...On s'ennuie un peu quand même !
Moi, y'a des refrain qui reviennent dans la tête et qui deviennent au fur et à mesure que les kms avancent et que la fatigue s'installe, insuportable, du genre un tube de Renan Luce (qui pour les fans sera aux Vieilles Charrues cet été).

Bon cette semaine qu'est ce que j'ai fait ?

1h10 lundi end
25 min end + 40 mn seuil en côtes jeudi +15 min end
2h15 de sortie longue dimanche matin
+ kiné et muscu (j'entends travaux dans la maison 15 heures)

Je suis fatigué mais y'a plus de sorties de plus d'1h15 donc j'espère récupérer.
Ah oui je me suis pesé : 85,8gks pour 1,18m : Vous pensez qu'un mec ayant ces caractéristiques corporelles peut faire 80 bornes en courant ? Il n'est jamais trop tard pour faire un nouveau pari, des fois que vous auriez pu penser que j'irai au bout ! A moins que...
FRED

Semaine 8

Ca y'est c'est finit, l'entrainement est derrière moi, fin des hostilités sur une grosse sortie roulante (33km en 3h45). Un peu flippant comme sortie parce que j'ai eu un gros mur entre le 25eme kil et la fin, ma vitesse moyenne global a chuté de 9,2km/h à 8,7 après ce 25eme, alors soit disant après ça revient, mais faudrait pas que ça revienne trop tard parceque sinon la course va etre longue !

Maintenant place à l'affutage, cette semaine séance mardi vendredi et samedi avec 15' echauffement et 25' seuil.

Relevé :
IMC : 24,65 | %MG : 16,1| PeakFlow : 690L/min